Les inscriptions au colloque sont ouvertes !
Donner d'autres armes aux garçons

L’association Parole d’Enfants
organise son colloque de printemps

DONNER D'AUTRES ARMES AUX GARçONS

Palais des Congrès de Liège
Les 1 ER & 2.06.2026

Donner d'autres armes aux garçons
Palais des Congrès de Liège - Les 1er & 2.06.2026

Donner d'autres armes aux garçons

Les domaines de l’aide, de l’intervention et du soin, sont des lieux où l’on a à faire à des problématiques d’inégalités entre les genres binaires : violence conjugale et domestique, agressions sexuelles, rapports de domination. Nous rencontrons ainsi une majorité de situations où des femmes, des enfants et des personnes qui s’écartent de la masculinité traditionnelle sont victimes d’agressions commises par des hommes.

Nous sommes aussi devant une inégalité dans le rapport aux soins, dans l’ouverture à l'aide : peu d’hommes « spontanément » demandeurs, davantage de femmes. Des hommes qui consultent plutôt « le dos au mur », lorsque des circonstances extérieures les y obligent, parce que leur comportement est remis en cause.

Pourtant, les humiliations, les violences psychologiques, physiques et sexuelles n’épargnent pas les garçons, et ce, dès leur plus jeune âge. Mais il semble que l’apprentissage que de jeunes garçons font à l’occasion de ces violences prend un autre chemin que celui des filles : encaisser sans sourciller, masquer sa vulnérabilité, s’endurcir, s’identifier à l’agresseur… Lorsqu’ils sont victimes, ils éprouvent beaucoup plus de difficultés à se connecter à leurs blessures et risquent de chercher une compensation pour ces violences subies dans le fait d’exercer à leur tour une domination sur des plus faibles, femmes et enfants.

Pour éviter les généralités abusives, et parce qu’il y a de nombreuses exceptions, notre tentation est grande de mettre ces observations de côté et de se contenter d’appréhender chaque situation dans sa singularité. La peur de déclencher une « guerre des sexes » où une partie de l’humanité se dresserait contre l’autre est compréhensible. Toutefois, n’aurions-nous pas des choses à apprendre en considérant la manière dont ces différences se construisent à travers les mécanismes de socialisation binaire des garçons et des filles, dans un monde structuré par de multiples inégalités (sexisme, racisme, validisme, classisme, etc.) ?

  • Comment tenir compte et intégrer - sans nécessairement les valider ! - ces différences dans nos interventions ?
  • Pouvons-nous améliorer notre offre de services aux hommes et comment ?
  • En quoi l’éducation des jeunes enfants est-elle un enjeu majeur pour s’attaquer à la reproduction des rapports sociaux de genre ?
  • Comment apporter notre aide aux jeunes garçons exposés à la violence ?
  • Comment promouvoir une paternité « positive » qui permette aux pères et aux fils (et aux filles) de gagner en qualité de lien et en sécurité ?
  • Comment soutenir une conjugalité plus égalitaire et plus complice, où femmes et hommes évoluent ensemble et non aux dépens l’un de l’autre ?
  • Quelle prévention pourrait être efficace et porteuse auprès des adolescents biberonnés à la pornographie et ciblés par des réseaux masculinistes agressifs ?
  • Enfin, la féminisation des professions du soin, de l’accompagnement, de l’aide joue-t-elle un rôle repoussoir pour les garçons et les hommes qui auraient besoin d’aide ? Comment tenir compte de cet état de fait et dépasser cet écueil ?

Infos Pratiques

LIEU - DATES- HORAIRE

Palais des Congrès de Liège
Esplanade de l'Europe, 2
4020 Liège

Le 1er juin de 9h15 à 17h15 (ouverture des portes à 8h00)

Le 2 juin de 9h15 à 17h30

 

COUT DE L’INSCRIPTION par personne

Si inscription ET paiement AVANT le 01 février 2026 :

  • 150 EUR ou 150 CHF
  • 270 EUR (par convention dans le cadre de la formation continue en France)

Si inscription ET paiement dès le 01 février 2026 :

  • 180 EUR ou 180 CHF
  • 270 EUR (par convention dans le cadre de la formation continue en France)

Personnes sans emploi/étudiant (sans revenu professionnel) :

-50% sur présentation d’une attestation (pas de tarif de groupe).

Inscription groupée de 5 personnes et plus :

-20% (voir conditions)

 

Programme

09h15'
Ouverture
D'autres armes aux garçons ...

Par  Catherine Denis

01.06
Ouverture
D'autres armes aux garçons ...

Catherine DENIS est psychologue et thérapeute familiale. Elle partage son temps entre l'Association Parole d'Enfants dont elle est la directrice et le Centre Liégeois d'Intervention Familiale où, en tant qu'intervenante, elle accompagne des familles sous mandat des autorités de l'Aide à la Jeunesse.

09h45'
« Tu seras un homme, mon fils »

Par  Olivia Gazalé

01.06
« Tu seras un homme, mon fils »

Loin d’être un simple passage à l’âge adulte, le devenir-homme est avant tout une injonction sociale, qui impose aux garçons d’incarner, dès leur plus jeune âge, des valeurs de puissance, de domination, de force, de conquête et de compétitivité. L’éducation viriliste les somme de se conformer à des normes souvent destructrices et discriminatoires, dont les conséquences psychologiques sont douloureuses et les coûts sociaux très lourds. À travers une analyse historique, Olivia Gazalé retracera l’évolution du conditionnement masculin, depuis les pratiques éducatives brutales de l’Antiquité jusqu'aux normes modernes de compétitivité et de domination, afin de nous inviter à réfléchir à des modèles éducatifs alternatifs, plus ouverts et respectueux de la diversité des identités masculines.

Olivia Gazalé est professeure de philosophie et essayiste.  Elle a enseigné la philosophie pendant 25 ans, notamment à l’Institut d’études Politiques de Paris et aux Mardis de la Philo, dont elle est la co-fondatrice et l’ex-présidente. Après avoir collaboré à Philosophie Magazine et contribué à une dizaine d’ouvrages collectifs, elle a publié  « Je t’aime à la Philo, quand les philosophes parlent d’amour et de sexe » (Robert Laffont, 2012, Le Livre de poche, 2013), « Le mythe de la virilité, un piège pour les deux sexes » (Robert Laffont, 2017, Pocket Agora, 2019) et « Le paradoxe du rire » (Seghers, 2024, Pocket Agora, 2025). Depuis 2024, elle est en charge de la rubrique Philosophie du magazine « Vieux » dirigé par Antoine de Caunes.

11h30'
Les violences et leurs masques dans les soins

Par  Manuel Tettamanti

01.06
Les violences et leurs masques dans les soins

Les violences subies peuvent se manifester en clinique sous des « masques » symptomatiques différents selon le genre, en lien avec la socialisation des individus. Elles sont souvent intériorisées chez les filles (par exemple sous forme de dépression), et plus fréquemment externalisées chez les garçons (conduites agressives ou symptômes psychotiques). Chez ces derniers, les études récentes montrent que les symptômes psychotiques, autrefois considérés comme peu sensibles aux effets du contexte social, sont en réalité fréquemment liés à des négligences physiques et émotionnelles, ainsi qu’à une exposition à des violences dans l’environnement de vie (par exemple dans le quartier). Afin de mieux comprendre et d’intervenir dans la clinique individuelle et familiale, il est essentiel que le clinicien relie ces symptômes aux déterminants sociaux, c’est-à-dire qu’il comprenne et intègre les sources de violences systémiques qui les nourrissent, et qu’il sache les nommer.

Manuel Tettamanti est psychologue et psychothérapeute spécialisé dans la thérapie de famille. Il exerce au sein du Département de psychiatrie des Hôpitaux Universitaires de Genève, où il assure des consultations ambulatoires auprès de jeunes adultes et de leurs familles. Parallèlement à son activité clinique, il est maître d’enseignement et de recherche à l’Institut de Psychologie de l’Université de Lausanne, où il enseigne notamment la psychothérapie du couple et de la famille, ainsi que les dimensions socioculturelles de la clinique.

14h
De l’urgence de mieux accompagner l’éducation des garçons

Par  Christine Castelain-Meunier

01.06
De l’urgence de mieux accompagner l’éducation des garçons

Comment libérer les garçons d’un idéal viril obsolète, de stéréotypes de genre que l’on reproduit alors qu’on les dénonce ? Par où commencer pour en faire des citoyens courageux, créatifs, respectueux, responsables, sensibles et humains ? Pour encourager les garçons comme les filles à déployer avant tout leur force vitale, leur désir ardent de vivre ? Alors même que les garçons réussissent moins bien à l’école que les filles, qu’ils sont plus souvent et plus sévèrement punis que les filles. Ce qui s’avère complexe pour les jeunes garçons, c’est qu’ils sont sujets à des injonctions paradoxales. A la fois il faut qu’ils soient virils, qu’ils montrent qu’ils sont des hommes et en même temps, il faut qu’ils soient partie prenante de la culture égalitaire. Ce qui crée des tensions et des difficultés d’identification, que la société et l’école doivent véritablement prendre en considération. 

Christine Castelain Meunier est Sociologue au CNRS, à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales), à Paris. Elle est à l’origine d’un certain nombre de mesures qui contribuent à prendre acte et à mieux accompagner la mutation à laquelle nous assistons, dans le domaine du masculin, du féminin, de l’enfant, de la famille. Ses recherches portent sur le genre, la paternité, la maternité, la répartition des places et des rôles dans la famille, les pratiques de fécondité, l’éducation des garçons, la communication, l’endoctrinement, l’environnement. Elle intervient notamment dans de nombreux établissements scolaires auprès de parents, d’enseignants, de responsables éducatifs afin d’échanger sur les situations, les difficultés, les angoisses éducatives, l’éducation des garçons, mais aussi pour partager des compétences et des ressources et tendre vers une éducation à la joie de vivre. Elle est l’auteure de plus de 15 essais, traduits en différentes langues. 
Ses derniers ouvrages sont : 
-    « Repenser la place des pères ». Yapaka.be, coordination de la prévention de la maltraitance, 2024 
-    « Et si on réinventait l’éducation des garçons. Petit manuel pour dépasser les stéréotypes et élever des garçons libres et heureux ». Nathan, 2020
-    « L’instinct paternel. Plaidoyer en faveur des nouveaux pères ». Larousse, 2019
-    « Les hommes aussi viennent de Vénus. Forts et sensibles. Les nouveaux visages de la virilité ». Larousse, 2020
-    Avec Francis Meunier « Devenir écoféministe. 15 actions au secours de la planète », De Boeck, 2022

15h
Éduquer les jeunes vers une masculinité plus égalitaire et féministe

Par  Didier Valentin

01.06
Éduquer les jeunes vers une masculinité plus égalitaire et féministe

Didier Valentin, plus connu sous le nom de Dr Kpote, intervient depuis près de 22 ans auprès des jeunes de 12 à 20 ans, sur les thématiques de la vie affective et sexuelle, la réduction des risques chez les usagers de drogues et la santé mentale, essentiellement en milieu scolaire mais aussi auprès de jeunes en foyers issus de la protection de l’enfance. Il intervient aussi régulièrement en milieu carcéral et auprès de MNA (Mineur·e·s Non Accompagné·e·s) soit en milieu scolaire, soit au sein de structures telles que MSF.

Sa conférence sera l’occasion de nous montrer comment il amène les jeunes à interroger l'expression des masculinités à partir d’outils concrets utilisés dans le cadre d'un programme de lutte contre le virilisme dans des collèges de Seine-St-Denis.

Après 7 ans de salariat à Sol En Si à Bobigny (entre autres) en Seine-St-Denis passés à accompagner des familles, majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne, touchées par le VIH/SIDA, Didier VALENTIN a rejoint l’équipe du CRIPS Ile-de-France pour intervenir auprès des adolescent·e·s.
En parallèle, sous le pseudo Dr Kpote, il a travaillé une douzaine d'années pour le magazine féministe Causette dans lequel il écrivait une chronique mensuelle sur son expérience en prévention et en santé sexuelle. Un livre, recueil de ces chroniques, a été édité aux Éditions La Ville Brûle sous le titre « Génération Q ». Il y a deux ans, il a sorti aux Editions du Détour et sous le titre "Pubère la vie. À l'école du genre", un essai qui relate ses vingt ans de terrain et toutes les thématiques abordées dans le cadre de l'EVARS.  Un livre sur les stéréotypes et injonctions de la masculinité pour les ados est sous presse aux Éditions La Ville Brûle sous le titre « Tu n'es pas obligé » (reprise du titre éponyme d'un livre adressée aux filles écrit par Ovidie/Diglee).

16h15'
La pornographie, miroir ou menace ?
Outiller les jeunes pour construire l’égalité

Par  Coline de Sénarclens

01.06
La pornographie, miroir ou menace ?
Outiller les jeunes pour construire l’égalité

La pornographie est aujourd’hui une source majeure d’« éducation » sexuelle pour les jeunes, en particulier pour les garçons. Loin d’être une simple question privée, elle participe à la construction des normes de genre, des pratiques sexuelles et des représentations relationnelles. Pourtant, ce phénomène est souvent abordé à travers des paniques morales, qui occultent les enjeux réels et limitent la capacité des professionnel·le·s à agir.

Cette conférence propose une analyse féministe et sexe positive de l’impact de la pornographie et des pratiques numériques associées (sexting, échanges de nudes, réseaux sociaux). Elle mettra en lumière le rôle du consentement, de l’agentivité et des rapports sociaux de genre dans la compréhension de ces pratiques. L’objectif est d’identifier des leviers éducatifs et des alternatives concrètes pour accompagner les enfants et adolescent·e·s, promouvoir le respect et l’égalité, et renforcer la capacité d’action des professionnel·le·s de terrain.

Coline de Senarclens est spécialiste des questions de genre et formée à la sexologie féministe. Elle est directrice d’Empowr.ch, structure qui œuvre pour l’égalité à travers une triple approche : les savoirs féministes intersectionnels, les outils de coaching et d’empowerment, et l’expérience de la scène et des médias. Elle a publié deux livres sur la sexualité et la pornographie, et a été chroniqueuse féministe pendant neuf ans à la RTS. Elle conçoit et anime des formations et ateliers sur l’égalité, le consentement et l’éducation sexuelle positive, en collaborant avec des institutions scolaires, des administrations et des collectivités. Son approche vise à dépasser les paniques morales pour outiller les professionnel·le·s et renforcer la capacité d’agir des jeunes et des adultes.

09h15'
Tenir compte de la socialisation masculine dans l’accompagnement des hommes

Par  Jean-Martin Deslauriers

02.06
Tenir compte de la socialisation masculine dans l’accompagnement des hommes

Malgré un assouplissement des stéréotypes sociaux féminins et masculins, il s’avère que la masculinité traditionnelle est encore très présente dans les façons dont beaucoup de garçons, d’hommes et de pères perçoivent les normes à atteindre. Faire preuve de stoïcisme, ne pas avouer sa souffrance, nier ses émotions, valoriser l’autonomie, l’agressivité, la robustesse en sont des exemples. Ces normes et ces croyances liées à la masculinité traditionnelle influencent profondément le mode de vie des hommes et les rapports qu’ils ont avec les services sociaux et de santé. Notamment, ils sont moins attentifs à leur situation psychosociale et physique et, lorsqu’ils utilisent les services, ils le font plus souvent avec un faible niveau de motivation, en situation de crise ou en contexte contraint. De plus, l’influence des stéréotypes constitue une source d’écueils et d’incompréhensions dont les intervenant·e·s doivent tenir compte en développant des stratégies d’intervention sensibles à la socialisation masculine. 

Cette conférence propose à la fois l’identification des facteurs qui rendent parfois plus difficile la rencontre entre la population masculine et les services et des pistes de solutions. Notamment, quelles sont les approches, les stratégies et les astuces favorables à l’accompagnement d’usagers masculins ainsi que les spécificités à intégrer en matière d’intervention auprès des familles, de couples, en situation de crise, en contexte non-volontaire, auprès de groupes ?

Travailleur social, il est professeur/chercheur titulaire à l’École de service social de l’Université d’Ottawa (voir cv ci-joint). Au cours de sa pratique dans les services sociaux institutionnels et communautaires, il a travaillé auprès d’hommes, de pères, dans des contextes de groupe, de couple, de suivis familiaux et en consultation individuelle. Notamment, il a travaillé avec des auteurs de violences pendant près de 20 ans. Il a offert de la supervision clinique, de la formation et des conférences à de nombreux professionnel·le·s et a dispensé des cours portant sur les réalités masculines au premier et au deuxième cycle universitaire.

11h30'
Des vulnérabilités de la masculinité au concept de Moi genral
Quelles balises pour accompagner les garçons auteurs de violences sexuelles ?

Par  Marc Malempré

02.06
Des vulnérabilités de la masculinité au concept de Moi genral
Quelles balises pour accompagner les garçons auteurs de violences sexuelles ?

Certains comportements semblent être le fait quasi-exclusif des hommes : il en est ainsi des féminicides et des violences sexuelles. Ils mettent en évidence des caractéristiques que l’on pourrait penser spécifiques, voire anthropologiques si l’on écoute certains experts. De toutes les théories explicatives, plus ou moins pathologisantes, certaines ont longtemps dérivé au gré des contextes et émergent aujourd’hui avec plus de force, poussées à la fois par les mouvements féministes et peut-être aussi par les impasses des autres : il s’agit des théories sociales de l’agression sexuelle.

C’est à partir de son expérience de terrain, longtemps auprès de délinquants sexuels adultes, aujourd’hui de façon plus spécifique auprès de mineurs auteurs mais aussi victimes de violences sexuelles, que Marc Malempré propose une conceptualisation psychodynamique des vulnérabilités de la masculinité qui tente d’articuler perspective sociologique et clinique psychothérapeutique. Il développe sa réflexion par des allers et retours entre des vignettes cliniques illustratives et une tentative de modélisation théorique faisant émerger l’idée d’un Moi genral.

Son idée est de proposer quelques balises utiles dans l’accompagnement des garçons, qu’il s’agisse finalement d’auteurs de comportements sexuels problématiques ou de violences sexuelles rencontrés dans un cadre professionnel… ou simplement d’enfants et d'adolescents sans problèmes particuliers que l’on croise dans des cadres éducatifs banals : tous sont des hommes en devenir, en bute sans trop le savoir avec les exigences de construits sociaux problématiques, dont il s’agit de les préserver pour préserver aussi les autres.

Marc MALEMPRÉ est psychologue clinicien et sexologue. Psychodynamicien de formation, mais convaincu et passionné par l’éclectisme en psychothérapie, il compte vingt-cinq années d’expérience dans le domaine du traitement des délinquants sexuels et la santé mentale en général. Il est enseignant en sexologie et en criminologie à ULiège et à l’ULB. Il est directeur de Kaléidos, service de prise en charge des situations d’agressions sexuelles intrafamiliales à Liège, en Belgique. 

14h
En quoi les groupes pour femmes autrices de violences viennent-ils éclairer certaines spécificités des groupes pour hommes auteurs ?

Par  Sophie Genette, Gaëtan Camilleri

02.06
En quoi les groupes pour femmes autrices de violences viennent-ils éclairer certaines spécificités des groupes pour hommes auteurs ?

Durant cette présentation, un duo mixte d’animateurs vous propose une immersion au cœur d’un groupe de responsabilisation destiné aux femmes autrices de violences conjugales et intrafamiliales, public minoritaire par rapport au public masculin. Par un jeu de contraste, les spécificités des hommes auteurs de violences émergent différemment et dessinent les contours du poids de la socialisation. 

Qu’est-ce que l’accompagnement de ces femmes autrices de violence nous apprend au travers de leur socialisation et de leur vécu traumatique sur les hommes auteurs de violence ? Les hommes et les femmes se positionnent-ils et elles de la même façon par rapport à leur violence agie et subie ? Comment chacun exprime ses souffrances traumatiques ? 

Pour aborder ces questions les intervenants s’appuieront sur une approche genrée des violences notamment en discutant de la manière dont un binôme mixte d’intervenants devient un support d’élaboration sur les rôles genrés amenant à la violence.

Formée en psychologie clinique, Sophie GENETTE est sexologue clinicienne. Elle a également une formation en thérapie brève du trauma et en thérapie familiale et systémique. 

Gaëtan Camilleri est criminologue clinicien à l’asbl Praxis.


Praxis est une association qui concentre ses activités autour des violences conjugales et intrafamiliales :

  • Animation des groupes de responsabilisation pour les auteur·e·s de violences.

  • Organisation d’actions d’information et de formation à l’égard des professionnels.

  • Participation et élaboration d’un travail en réseau avec les services d’accueil de victimes, les services de police, les services judiciaires et des services psycho médico-sociaux en général.

15h
Dis, est-ce que je ferai comme papa quand je serai grand ?

Par  Catherine Vasselier-Novelli

02.06
Dis, est-ce que je ferai comme papa quand je serai grand ?

Aujourd’hui, il n’est plus à démontrer que l’exposition d’un enfant aux violences conjugales n’est pas sans conséquences sur son développement psycho-affectif. Les violences l’effraient, le tétanisent, le confrontent à la mort. Cette expérience engendre des traumatismes, pour les filles comme pour les garçons. Mais comment ces derniers évoluent face à cet agresseur qui est leur père ? Quels sont les processus qui amènent la reproduction transgénérationnelle des violences, au-delà d’une possible identification à l’agresseur ? Comment se déprendre des violences pour devenir un homme respectueux de sa/son partenaire ? L’exposé se centrera sur le devenir des petits garçons et des adolescents qui vivent dans ces contextes de violences intrafamiliales. 

Catherine VASSELIER-NOVELLI est psychologue et psychothérapeute au Centre de consultations psychothérapeutiques la Durance à Marseille. Thérapeute familiale systémicienne, chargée de cours à l’Université d’Aix à Marseille, elle est aussi formatrice et co-auteure de nombreux articles et ouvrages notamment le livre « Enfants victimes de violences conjugales » avec Michel Delage, Patrick Danel, et Charles Heim (Fabert, 2014).

16h15'
Masculinités et soin des autres : sortir de l’esquive pour construire l’empathie

Par  Quentin Delval

02.06
Masculinités et soin des autres : sortir de l’esquive pour construire l’empathie

Comment mobiliser ses valeurs et ses convictions égalitaires dans ses actes concrets, qu’ils soient personnels ou professionnels ? La socialisation masculine influence tant l’individu que les théories et outils dont il se sert pour agir avec l’intention d’aider ou de soigner autrui. En tant qu’homme, on est alors conduit à voir, écouter et parler de manière souvent contreproductive. Nous pensons écouter mais nous minimisons, nous pensons offrir de la reconnaissance mais nous sapons la confiance en soi des autres. Nous voulons aider mais nous proposons des solutions que personne n’a demandées et réduisent l’autonomie des autres. Pour être réflexif sur ces situations paradoxales, le concept d’esquive permet d’offrir un cadre d’analyse des masculinités et d’envisager une pratique empathique en phase avec les intentions initiales.

Quentin DELVAL travaille actuellement au bureau de l’égalité de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (Suisse). Il a publié en 2023 « Comment devenir moins con en 10 étapes » aux éditions Hors d’Atteinte, un livre pour les hommes qui souhaitent agir de façon égalitaire. Titulaire d’un Doctorat en Philosophie, il est également membre du Conseil de Fondation de KidsToo, qui œuvre à la protection de l’enfance en cas de violences conjugales. 

17h15'
Clôture

02.06
Clôture
Avec

Catherine Denis
Olivia Gazalé
Manuel Tettamanti
Christine Castelain-Meunier
Didier Valentin
Coline de Sénarclens
Jean-Martin Deslauriers
Marc Malempré
Sophie Genette
Gaëtan Camilleri
Catherine Vasselier-Novelli
Quentin Delval
Donner d'autres armes aux garçons
Les 1er & 2/06/2026

Inscriptions

Si vous souhaitez participer au congrès les 01.06.2026 et 02.06.2026, remplissez ce formulaire

La facture reprendra mes coordonnées *:
Adresse privée
Adresse professionnelle
Je désire inscrire
Participant(s).
 
€ sur le compte IBAN : BE37 7755 9056 5828 BIC : GKCCBEBB

 
€ sur le compte IBAN : FR80 3000 2005 6100 0045 1265 R 84 BIC : CRLYFRPP

 
CHF sur le compte IBAN : CH58 0900 0000 4068 8752 4 BIC : POFICHBEXXX (depuis la Suisse)

 
€ à l’ordre de “Parole d’Enfants” - 31, rue Bassenge 4000 Liège Belgique (depuis la France)

  Mon organisme envoie une attestation de prise en charge (à info@parole.be ou à Parole d’Enfants - 31, rue Bassenge 4000 Liège Belgique ) et règle par mandat administratif (270€/pers) Inscription par convention en France (n° d’agrément : 93 84 04 00 584)